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Premier exemple : le lien baroque

Le lien qui relie plusieurs hampes est un signe particulier, tant par son comportement graphique que par l'absence d'une définition consensuelle de son rôle. Ses valeurs sémantiques varient selon l'époque, l'auteur et l'instrument : Bach, par exemple, a parfois utilisé le lien pour indiquer à des débutants les coups d'archets qu'ils devaient ensuite déduire seuls des indications de phrasé. En première approche, quatre croches liées et quatre croches détachées sont considérées comme équivalentes. Mais lier des notes révèle de la part du compositeur une intention qui conditionne l'interprétation. En groupant des notes le lien souligne une sorte de mot musical. La figure 1.30 montre un manuscrit de Bach.

Le lien présente la particularité de s'étendre quasi-horizontalement, alors que les autres signes sont essentiellement verticaux. Ainsi, il détermine la couleur graphique de la partition. Notant une valeur rythmique, il indique au premier coup d'1#1il la rapidité d'un passage : à tempo égal, une mesure composée de doubles croches sera deux fois plus rapide qu'une avec croches seules. La première comportera deux fois plus de notes, qui, en outre, seront plus serrées. La longueur d'un lien dépend donc du nombre de notes à lier. Cette difficulté qui l'avait empêché d'être gravé par un poinçon [18], perdure dans son informatisation.

Dans notre implémentation d'une police musicale baroque [7], nous avons voulu rendre au lien la fluidité du geste manuel. Ce paragraphe décrit les problèmes rencontrés et les solutions apportées.


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Nabil Bouzaiene 2000-07-12