L'idée du logiciel en ligne se répand un peu partout dans le monde. Les
constructeurs se rendent compte que l'exécution à distance des petites
applications est une solution viable. L'un d'entre eux, Nuomedia3.1,
propose déjà une version bêta d'une suite
bureautique comprenant essentiellement un petit traitement de texte, un petit tableur, une
calculatrice et une messagerie. La plupart de ces outils existaient déjà depuis un certain
nombre d'années sous forme d'applets séparées. La nouveauté réside avant tout dans
leur réunion et les services offerts à l'utilisateur : sauvegarde et ouverture de fichier grâce à
un nom de login.
Le gros inconvénient actuellement est que le constructeur a utilisé Java 2 qui n'est
malheureusement pas encore disponible sur tous les navigateurs.
Les autres constructeurs s'y mettent : Microsoft et Corel vont aussi mettre des
versions bridées de leurs suites sur des sites Internet.
L'édition sur le réseau présente les avantage suivants:
Jusqu'à très dernièrement, pour disposer et utiliser un programme informatique, il n'y avait que deux moyens : soit l'acheter sur un support de mémoire de masse (cédérom, disquettes, etc.), puis l'installer et l'exécuter sur sa machine. Soit (quand cela est possible) le télécharger, puis l'installer. Ces deux procédés ont plusieurs inconvénients. Tout d'abord, acheter ou se procurer une version d'un programme, revenait à s'arrêter dans le temps. En effet, il fallait sans arrêt installer les différentes mises à jour, ou alors racheter les versions suivantes, surtout quand le constructeur, délibérément, crée des versions incompatibles entre elles. Et si ce n'est pas la version du logiciel qui change, c'est la version du système d'exploitation.
Vu la vitesse actuelle d'évolution du matériel informatique, il est évident que cette méthode ne peut durer éternellement. De plus, ce circuit de distribution (presse des supports, transport, vente, etc.) constitue un coût et un délai inutiles de nos jours. Par ailleurs, disposer d'un programme pour une plate-forme donnée ne permet pas de l'exécuter sur une autre.
Pour ne pas aboutir à une architecture et un processeur uniques, surtout si ce n'en sont pas les plus performants, il faut essayer de contourner les problèmes liés aux différentes plates-formes. Utiliser un langage dont l'interprète est gratuit, libre et disponible sur toutes les plates-formes représente une bonne solution.
Enfin il y a le problème des petits marchés et des délais de livraison. Les petits pays et les petites villes ne représentent pas de gros marchés. Ils n'ont donc pas la possibilité de se procurer les derniers logiciels si ce n'est avec des retards. Un logiciel disponible sur Internet permet de résoudre ces problèmes.
Une partition a avant tout besoin d'être diffusée, vue et jouée. Le grand nombre de plates-formes existantes, l'absence de format de fichier standard, la taille du format image et le coût des logiciels d'édition restreint les possibilités d'échange et de diffusions des partitions.
Disposer d'une plate-forme d'échange de partitions, où on peut librement et instantanément transmettre une partition partout dans le monde, résout ce problème. De plus, beaucoup de bibliothèques cherchent à construire des bases de données de partitions musicales consultables à distance. La seule solution offerte actuellement est de numériser les partitions sous forme d'images, visualisables à travers des navigateurs Web. La taille de ces bases ainsi que l'impossibilité de modifier le résultat de la numérisation représentent des handicaps non négligeables. Il faut donc disposer d'un outil exécutable à travers un navigateur, qui permet de télécharger et de visualiser la partition sous un format beaucoup moins lourd.
Le débit actuel du Web ne permet cependant pas de proposer l'exécution de très gros programmes en temps réel. C'est pourquoi il faut restreindre la solution proposée ci-dessus aux petits programmes.